The abstract:
This essay analyzes the development of Canada's animal welfare movement during the nineteenth century. Situating Canada's experience alongside that of England and the United States, it identifies an enthusiastic but conservative response to animal welfare, which the author argues reflects the high level of dependence among the movement's upper- and middle-class supporters on animals as resources, sources of labour, and objects of sport. In particular, it focusses on the participation of sportsmen, cattle ranchers, industrialists, foxhunters, veterinarians, and others who recognized in the movement both the material and the ethical benefits that might accrue from the improved treatment of animals. As such, the essay brings to the literature on animal welfare and animal rights a sense of the movement's economic dimensions, or the ways in which material concerns regarding property and productivity converged with but also limited the animal welfare movement's ethical parameters. In doing so, it accounts for the near absence in Canada of the more radical agendas that informed the movement's civil society parameters elsewhere, and in turn the ways in which the moderate vision that informed the nation's animal welfare nongovernmental organizations contributed to an equally moderate response on the part of the state. Le présent article analyse l'essor du mouvement de protection des animaux au Canada au XlXe siècle. En comparant l'expérience canadienne à celle de l'Angleterre et des États-Unis, l'article identifie une réaction enthousiaste mais conservatrice vis-à-vis de la protection des animaux. Selon l'auteur, ceci reflète le fait que les adeptes du mouvement, de classe supérieure ou de classe moyenne, dépendaient beaucoup des animaux comme ressources, sources de main-d'œuvre et objets sportifs. En particulier, il met l'accent sur la participation des sportifs, des grands éleveurs de bovins, des industriels, des chasseurs de renards, des vétérinaires et d'autres personnes qui ont reconnu dans le mouvement les bienfaits matériels et éthiques qui pouvaient être obtenus en améliorant le traitement des animaux. Cet article examine donc la littérature sur la protection et les droits des animaux en fonction des dimensions économiques du mouvement, ou des façons dont les préoccupations matérielles concernant la propriété et la productivité ont convergé avec les paramètres éthiques du mouvement de protection des animaux tout en les limitant. Ce faisant, il explique l'absence presque totale au Canada des programmes plus radicaux qui ont teinté les paramètres de la société civile ailleurs dans le monde, ainsi que les façons dont la vision modérée des organismes non gouvernementaux de la nation axés sur la protection des animaux a contribué à une réaction tout aussi modérée de la part de l'État.
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