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Tuesday, June 10, 2014

Morin on Aboriginal Property and Hunting Territories in New France on SSRN

Michel Morin of the Université de Montréal has posted a two part paper, "Propriétés Et Territoires Autochtones En Nouvelle-FranceI – Contrôle Territorial Et Reconnaissance De Territoires Nationaux/ II – La Gestion Des Districts De Chasse" on SSRN. The first part of the article has been published, the second is forthcoming in Recherches amérindiennes au Québec.

Here's the abstract in French, followed by English:


Cet article est publié en deux parties. La première, parue dans notre dernier numéro (vol. 43 nos 2-3), portait sur les débats concernant l’origine du contrôle territorial et sur la reconnaissance des territoires nationaux. La seconde partie de l’article, qui apparaît dans le présent numéro, traite de la gestion des districts de chasse.
Dans le nord-est de l’Amérique du Nord, l’origine précolombienne des territoires familiaux autochtones a suscité une controverse chez les anthropologues, tout comme la possibilité que les Algonquiens aient élaboré par eux-mêmes des mesures de conservation des ressources fauniques. Pourtant, au début du XVIIe siècle, les Français n’ont aucune difficulté à reconnaître l’existence de territoires dont l’accès est contrôlé par des nations autochtones et qui constituent la propriété collective de l’une d’entre elles; par conséquent, ses chefs en supervisent l’usage par ses membres. Avec le temps, les représentants du roi s’emploient à convaincre les peuples « frères » de s’accorder un droit mutuel de chasser sur leurs terres. Comme en Acadie, il existe en Nouvelle-France des « districts » de chasse bien délimités exploités sous la direction d’un chef de bande familiale. Les membres d’une autre bande ou les étrangers doivent obtenir la permission d’y chasser, quoique les incursions occasionnelles soient acceptées. À compter de 1660, des mesures de conservation sont observées dans la région des Grands Lacs et même dans celle du lac Champlain, mais au XVIIIe siècle, elles ne semblent pas connues sur la Côte-Nord; cependant il paraît peu probable que les autochtones n’aient pas eu les connaissances suffisantes pour en élaborer eux-mêmes. Dans l’ensemble, leur conception du territoire semble d’origine autochtone plutôt que française. Elle repose sur l’existence de limites nationales et de districts bien définis, même si les observateurs français ne cherchent pas à décrire ceux-ci précisément.

Aboriginal territories and property in New France:
This paper is being published in two parts. The first, which appeared in our last issue (vol. 43, nos 2-3), focused on the debates concerning the origins of territorial control and the recognition of national territories. The second part, which appears in this issue, deals with the management of hunting districts.
In northeastern America, the pre-Columbian origins of aboriginal family territories has created controversy in the past among anthropologists, just as the possibility that Algonquian peoples devised wildlife conservation measures by themselves. At the beginning of the 17th century, however, the French had no difficulty recognizing the territories of Indigenous Nations who controlled access to the area and exercised a form of collective ownership over it. Their chiefs also supervised the use of these lands. With time, the King’s representatives tried to convince the aboriginal inhabitants, who they called “brothers”, to grant each other the mutual right to hunt on each other’s lands. As was the case in Acadia, there existed in New France well-defined hunting “districts” that were exploited under the guidance of the head of a family band. Members from another band or outsiders had to obtain permission to hunt there, although occasional incursions without permission were tolerated. From 1660 on, conservation measures can be seen in the Great Lakes and Lake Champlain regions. In the 18th century, these conservation practices are not documented for the North Shore of the St. Lawrence River, but it seems unlikely that Indigenous people did not have wherewithal to devise such measures on their own. Overall, this conception of territory and ownership seems to have an Indigenous rather than a French origin. It is based on the existence of national boundaries and well-defined districts, even though French observers did not attempt to describe these with precision.

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