New in the fall 2014 issue of
Labour/Le Travail, "We didn't want to totally break the law": Industrial Legality, the Pepsi Strike, and Workers' Collective Rights in Canada" by political scientist
Charles W. Smith of the University of Saskatchewan.
Abstract (English)
Canada’s system of industrial legality has routinely limited the collective abilities of workers to strike. Under the conditions of neoliberal globalization, those limitations have intensified. Yet, in 1997, the Retail, Wholesale and Department Store Union (RWDSU) in Saskatoon, Saskatchewan, waged a successful strike against Pepsi-Cola Canada. In addition to defeating the company, the union also expanded workers’ collective rights through a successful constitutional challenge to restrictive common-law rules limiting secondary picketing. This paper examines the history of that strike, exploring the multifaceted strategies that the workers undertook to challenge the company, the state, and the existing law. It argues that workers were successful because they utilized tactics of civil disobedience to defend their abilities to picket. Recognizing that success, the paper is also critical of the Supreme Court of Canada’s decision and its evolution of common-law torts to limit workers’ collective action. The paper concludes by arguing that the Pepsi conflict highlights the importance of civil disobedience in building workers’ movements while emphasizing the inherent limitations of constitutional challenges to further workers’ collective freedoms in Canada.
Abstract (French):
Le système légal industriel au C anada a systématiquement limité la capacité collective des travailleurs à faire la grève. Dans un contexte de mondialisation néolibérale, ces restrictions se sont intensifiées. Pourtant, en 1997, le Syndicat des employés de gros, de détail et de magasins à rayons (RWDSU) à Saskatoon, en Saskatchewan, a mené une grève couronnée de succès contre Pepsi-Cola Canada. Outre cette défaite de l’entreprise, le syndicat a réussi à modifier le droit commun limitant le piquetage secondaire, grace à une contestation constitutionnelle. Outre la défaite de l’entreprise, le syndicat a également élargi les droits collectifs des travailleurs grâce à une contestation constitutionnelle réussie des règles de droit commun restrictives limitant le piquetage secondaire. Cet article examine l’historique de cette grève, en explorant les stratégies à multiples volets que les travailleurs ont mises en œuvre pour contester l’entreprise, l’état et la loi existante. Il soutient que les travailleurs ont réussi parce qu’ils ont eu recours à des tactiques de désobéissance civile pour défendre leur capacité de faire du piquetage. Reconnaissant ce succès, l’article critique également la décision de la Cour suprême du Canada et la façon dont elle a fait évoluer des délits de droit commun en vue de limiter l’action collective des travailleurs. L’article conclut en affirmant que le conflit Pepsi-Cola fait ressortir l’importance de la désobéissance civile dans l’édification des mouvements de travailleurs, tout en soulignant les limites inhérentes aux contestations constitutionnelles pour faire avancer les libertés collectives des travailleurs et des travailleuses au Canada.
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