Taverns and inns were centres of neighbourhood life, places for travellers seeking meals, drink, and accommodation and commercial and domestic spaces where keepers and their families earned a living and that they called home. Women figured largely in public houses as patrons, servants, family members, and publicans in their own right. The article focuses on a sample of 90 female publicans who held tavern licences from 1840 to 1860, arguing that keeping these establishments afforded them distinct levels of economic independence and power. It considers broadly those characteristics that constituted ideal female keepers in mid-nineteenth-century Montreal and how they maintained a respectable status precisely at a moment when alcohol consumption and associated licensed and unlicensed commercial sites were coming increasing under scrutiny by temperance advocates, authorities of the criminal justice system, and elites. To retain their licences, female keepers had to negotiate the landmines of respectability by following licensing regulations, maintaining a reputable demeanour, and regulating the public house’s culture and clientele.
Les tavernes et les auberges étaient des lieux où la vie de quartier battait son plein, des endroits où les voyageurs trouvaient à manger, à boire et à se loger, des aires commerciales et domestiques où les tenanciers et leur famille gagnaient leur vie et qu’ils considéraient comme leur chez eux. Les femmes étaient très présentes dans ces établissements, soit comme clientes, servantes, membres de la famille ou patronnes de plein droit. L’article porte sur un échantillon de 90 tenancières qui détenaient un permis de taverne de 1840 à 1860. Le fait qu’elles tenaient ces établissements leur procurait des niveaux d’indépendance et de pouvoir économiques appréciables, selon l’auteure. Celle-ci se penche en gros sur les caractéristiques qui en faisaient des tenancières idéales dans la Montréal du milieu du XIXe siècle et sur la façon dont elles préservaient leur respectabilité, précisément à un moment où la consommation d’alcool et les établissements commerciaux – avec ou sans permis – où elle avait lieu étaient de plus en plus surveillés de près par les apôtres de la tempérance, les autorités du système de justice criminelle et les élites. Pour conserver leur permis et préserver leur respectabilité, les tenancières devaient donc observer la réglementation sur les permis, conserver leur bonne réputation et régir la culture et la clientèle de l’établissement.
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